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Mademoiselle Meuh!

8 septembre 2018

Apprendre à être heureux!

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Ce n'est pas si facile d'être heureux!

Je crois que ça s'apprend. On a tellement tendance à ne retenir que le côté négatif de ce qui nous arrive, qu'on en oublie bien souvent les joies, les bonheurs, toutes ces petites choses qui font que le quotidien est fabuleux à vivre.

 

Alors j'ai pris une décision! (oui, des fois, ça m'arrive!!)

 

J'ai pris cette décision extraordinaire d'êrte heureuse. Je ne dis pas que parfois je ne râlerai pas, que je ne serai plus en colère parce que "ça n'arrive qu'à moi". J'ai cependant décider d'apprendre à voir la vie du côté BONHEUR.

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Et donc, on a débuté avec les enfants, et on se pose cette question tous les soirs, à table: "quel a été ton moment préféré de la journée?" Cela nous permet de nous remémorer ce que l'on a fait dans la journée même les petites choses. Cela lance un sujet de conversation et nous sort tous de nos tracas de la journée de boulot, cela permet aussi de raconter notre journée si nous n'avons pas été ensemble, de nous souvenir de nos moments tendres lorsqu'on était tous les 5.

 

Monkiri arrive plutôt bien à choisir un moment en particulier. Au début, il se sentait coupable d'apprécier des moments que je dénonçais (regarder la TV par exemple). aujourd'hui, il apprend à être fier de son choix, et que finalement, il y a bien d'autres choses mille fois mieux que ses moments TV!. Cacahuète a elle beaucoup plus de mal! Choisir UN seul élément de sa journée est rude, comme si cela voulait dire que l'on oubliait le reste, comme si les autres choses ne comptait plus. Alors elle préfère dire ce qu'elle a un peu moins aimé (aller faire les courses, c'est nul!), et plutôt donner d'autres détails à tous les autres instants suympa qu'elle a vécu.

 

On se prête bien entendu au jeu avec Papachoupi. Mon Papachoupi, c'est Stroumph Grognon! Il a beaucoup de mal à ne pas râler, alors c'est plus compliqué pour lui. Mais depuis qu'on a commencé cet exercice, on a tous les deux changé. Lorsque c'est lui qui est de mauvaise humeur, je ne rentre plus dans ce jeu, j'allège le sujet de conversation. Quand c'est moi qui en est assez de ses chaussettes sales qui traînent, il le prend désormais avec le sourire, essaie de me faire décrocher un petit rictus qui enterrera la hâche de guerre. On est vraiment tous gagnant dans ce jeu là.

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2 août 2018

Les indispensables bébé

Danse de la joie...

....

Appel à toutes les copines..

....

Surprise pour l'annoncer à papa...

...

BEBE est enfin là!!!

 

Enfin.... il est au creux de notre ventre! Et l'on a 9 mois pour se préparer psychologiquement à son arrivée. Mais, il faut aussi prévoir son arrivée matérielle. Car ce petit bout à venir, va arriver tout nu, et sans rien. Aucun bagage! -Nan mais sérieux là! T'en vois souvent des invités qui sonnent à ta porte à poil sans valise?

 

On peut faire le choix de s'y prendre 8 mois à l'avance, ou juste 8 jours. N'empêche que si on suit toutes les pubs, on en a vite pour des ronds (voire même des carrés, des triangles et la peau des fesses en prime!).

Alors je vais vous présenter MON top 10 des indispensables à l'arrivée de bébé, et sans se ruiner, s'il vous plaît!

 

Avant tout, il faut suivre quelques règles: 

NUMERO 1: suivre les promos / soldes. On peut vite économiser 50€ sur un lit (voire plus si on est malin!)

NUMERO 2: comparer, d'un magasin à l'autre, d'un site à un autre.

NUMERO 3: faire fonctionner le marché de l'occas: https://www.leboncoin.fr/ , https://vide-greniers.org/

NUMERO 4: rechercher des codes promo (comme sur https://www.ma-reduc.com/), activer son cash back sur Igraal. Si vous n'êtes pas inscrit, venez vite ICI (et vous avez 5€ en cadeau ces jours-ci!!) ----> https://fr.igraal.com/?parrain=AG_59099ba81407d

 

 

Voici donc mes indispensables: 

 

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Bodies et pyjamas.

Je reste intimement convaincue qu'un nouveau-né est mille fois mieux en pyjama qu'habillé (pull / pantalon / robe / etc.). Certes, on joue à la poupée en les habillant, mais n'oublions pas pour autant son bien-être. Perso, je pense qu'il faut prévoir (en fonction du poids estimé de bébé bien entendu!) entre 3 et 5 pyjamas naissance, il va le mettre 1 semaine! et entre 5 et 8 pyjamas 1 mois. De toute façon, on fait beaucoup de lessives au départ, alors il est inutile de se ruiner en vêtement qu'il va porter 4 fois! J'ai acheté 80% des pyjamas en occasion sur Le Bon Coin, en brocante, ou encore sur Ebay, j'ai aussi beaucoup récupéré pour ma dernière.

 

INDISPENSABLE 2

 

Le lit et le matelas.

Clairement, même si bébé risque de passer beaucoup de temps dans le lit parental, on a tous espoir qu'il dorme assez rapidement dans SON lit, pour TOUTE la nuit (je veux dire, jusqu'à au moins 07:00. C'est une heure assez psychologique chez moi!). On trouve des lits dans les magasins de puériculture certes, mais aussi chez les vendeurs de meubles, étonant non? Ikéa a de bons prix... Pour le choix du lit, on peut très bien passer par de l'occasion. Ceci dit, j'aurai plus de mal avec le matelas. J'avais pris celui des enfants sur Oxybul (c'est un Candide) pendant les promo. J'avais dû le payer dans les 80€. Il en est à son 3° bébé et il n'a pas bouger. 

Bon, qui dit matelas dit...

 

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Le linge de lit!

Dans linge de lit, j'entends alèse, drap housse et turbulette. Là encore, le marché de l'occasion se porte plutôt bien. On peut s'équiper à moindre frais. Il faut également z'ieuter les promo chez La Redoute qui propose des draps housses pas très chers certifiés Okéo Tek.

Pour ce qui est des turbulettes, j'en ai mille fois trop (car titepomme a décidé que c'était trop nul. Exit pyjama et turbulette, ça l'empêche de gigoter!). Je conseille d'en avoir 2 petites (histoire d'avoir le temps d'en faire sécher une en cas de catastrophe!) et 2 grandes modulables. Les modulables sont top, mais un tout petit bébé est vite perdu dedans, je trouve que c'est mieux pour eux d'en avoir une plus petite. J'avais trouvé en brocante des turbulettes en éponge; Elles sont extra l'été. Numéro 2 les a beaucoup utilisé.

Ne prenez pas de couvertures! Bébé n'a pas encore le réflexe d'ôter ce qui pourrait gêner sa respiration. 

 

INDISPENSABLE 4

 

Le siège auto ... si on voyage en voiture of course!

Là, je suis plutôt psychorigide! je trouve la sécurité en voiture tellement importante! ne faites pas l'économie d'un bon siège ou coque, faites des économies ailleurs, pitié! Rendez-vous sur le super méga top site de https://www.securange.fr/siegesauto-rear-facing qui est juste extra pour vous guider dans le choix DU siège de votre tit ange. C'est cependant là que le budget va exploser... Mais on peut voyager en toute sécurité avec un siège pas trop cher. Le bon compromis est celui de la NANIA BEONESP que l'on trouve pour une 50aine d'euros. Perso, on a opté pour le Bébé Confort Pebble plus pour titepomme (sans base, puisqu'elle ne rentrait pas avec les deux autres sièges).

N'achetez pas votre siège d'occasion! Vous ne connaissez pas son parcours (accident éventuel). Sur FB, sécurange propose un groupe de ventes de siège d'occasion, les vendeurs assurent un bon entretien et aucun accident du siège. Soyez très vigilants! Un siège accidenté DOIT être remplacé, même s'il n'a aucun dommage apparent. Un siège a une durée de vis de 10 ans! Alors, merci tata Lolo de me prêter le magnifique siège avec des lapins de cousin Mimi, mais je m'en passerai! 

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Le porte bébé / l'écharpe de portage.

Je renonce très facilement à la poussette qui est encombrante, chère, inutile, difficile à conduire (j'ai plein d'inconvénients à vous citer encore. Vous en voulez d'autres??) contre une bonne écharpe de portage ou un chouette porte bébé. Choississez votre moyen de portage en fonction de vos envies / vos besoins. J'avais fait un billet là dessus (http://mademoisellemeuh.canalblog.com/archives/2016/05/22/33850729.html ). Là encore, le marché de l'occasion se porte très très bien. Sinon, faites la chasse aux promos!

Perso, j'adore Néobulle, elles sont extra (à partir de combien on est considéré comme addict?! 10, je suis large! 5 aïe, je m'en rapproche TRES rapidement!), JPMBB j'aime aussi beaucoup, surtout lorsqu'ils sont tout petits. Côté porte-bébés, le manduca est bien. Mais il faut que je convaincs Papachoupi pour en tester d'autres!

Pensez toutefois à prendre au moins un cours de portage pour le démarrage, histoire de faire 2 ou 3 noeuds utiles tout le temps. Les cours coûtent dans les 40 euros l'1h30 (en tout cas, ce sont les prix appliqués vers chez moi). Soyez vigilants en vérifiant bien que bébé puisse respirer sans souci.

 

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La chaise haute

Même si on n'en a besoin que plus tard, il faudra bien le faire manger ce tit bout! Il en existe un milliard et demi de différentes. Avant, vous devez identifier vos besoins afin de choisir celle qui répondra au mieux à vos exigences. Entre les premiers prix et les méga chères tendance, on peut trouver un bon compromis. Perso, je voulais une chaise qui fasse transat (même si on n'est pas obligé de le considérer comme indispensable), j'ai donc opté pour la Chicco Polly Magic utilisable dès la naisance.

 

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Biberons / tire lait.

Aïe, je sens les foudres s'abattrent sur moi!! Mais OUI, je considère tout ce matériel comme étant un indispensable. Les biberons, pourquoi? Parce qu'allaiter est un choix personnel, et pour celles qui font le choix du biberon, il vous en faudra forcément. Je ne suis pas la pro des biberons, mais j'aurai tendance à penser qu'il faut choisir des grands, histoire de les rentabiliser (car franchement, acheter des biberons de 120mL, ils ne durent pas longtemps si?). Je n'aurai pas pu les acheter d'occasion, mais je n'ai eu aucun souci à récupérer ceux de ma copine. Là, c'est vraiment une question de choix!

Côté allaitement, j'avais prévu 2 biberons col extralarge pour éviter au possible la confusion sein / tétine (j'avais opté pour les Nûby, qui sont juste géniaux selon moi). Pour le tire-lait, il ne faut pas oublier de demander une ordonnance au gynéco / sage-femme afin de pouvoir louer son TL en pharmacie: c'est GRATUIT! Avant la naissance, passez dans votre pharmacie habituelle pour leur demander les délais de livraison, les téterelles à acheter (les mutuelles peuvent en rembourser une partie) etc. Et demandez le top du top: MEDELA. Le symphony est un double pompe, agréable, parfait. Mais à ce niveau nous ne sommes absolument pas identiques. je parviens en général très bien à tirer mon lait, alors que je n'ai rien au TL manuel, pour d'autres, c'est l'inverse. Il ne faut surtout pas se stresser. Mais pourquoi tirer son lait? Pour pouvoir laisser bébé à papa, pour prévoir la reprise du boulot, pour utiliser votre lait lors de la diversification alimentaire,... vous avez diverses raisons.

 

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La baignoire.

Même si nourrison, bébé peut entrer dans le lavabo, il va falloir prévoir un peu plus grand au fur et à mesure qu'il grandit. Là encore, le choix est extrêmement large. Le shantala qui permet d'utiliser moins d'eau, la bassine de mamie qui en plus d'être sentimentale ne coûte rien, la super qui a un pied et qui fait table à langer et le café en même temps.

A vous de voir, mais sachez que les baignoires se vendent très bien sur le bon coin ou autre groupes d'achats FB.

Pour moi, le transat de bain est inutile voire dangereux. Pourquoi? Parce qu'on a notre bras pour tenir bébé dans le bain, et que d'avoir un transat peut donner l'illusion qu'on peut "laisser" bébé dans son bain. Chez nous, je préparais tout le nécessaire au bain (avant /après) à proximité du bain, histoire de ne pas quitter bébé des yeux. 

 

INDISPENSABLE 9

 

Nécessaire de toilette.

 

Pour moi, le nécessaire de toilette comprends: savon / couches / coton ou lingettes / serviettes / crème pour le change /liniment / thermomètre.

Il y a des choses qu'on a sans doute déjà: le thermomètre (même si j'avais récupéré celui de la mater!!) et les serviettes. Je m'étais toutefois fait plaisir en fabriquant des sorties de bain pour Titepomme. 

Pour le reste, on est presque obligé d'aller en acheter. J'avais choisi le savon spécial bébé, le liniment et la crème pour le change en magasin bio. Titepomme avait en plus reçu en cadeau des produits Weleda. Concernant les couches, on est mixte: jetables (Pampers -oui je sais, c'est mal..) et lavables (J'adore les Itti Bitti, elles font un trop joli petit popotin!). Pour ce qui est des lingettes, j'ai également fait le choix de les coudre moi-même. Elles sont moche,s mais efficaces quand même, j'avais récupéré de la polaire (pour le côté hydrophobe) et mes restes de serviettes éponge des sorties de bain. On en trouve de très jolies cependant. Papachoupi est plus adepte du coton humide. Chacun ses choix ;) 

 

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Du temps!

 

Prenez le temps de savourez ces premiers instants avec votre tout petit. N'écoutez les conseils de personne, vous êtes les seuls avec papa à savoir ce dont il/elle a besoin. N'écoutez que votre coeur. Et profitez-en. Il vous demandera de le laisser au coin de la rue en le déposant à l'école plus tôt que votre coeur de maman ne sera prêt! Enfant indigne!! 

 

11 mai 2018

Sauce blanche pour bébé IPLV

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Une petite recette qui me faisait de l'oeil depuis longtemps, mais que je n'osais pas encore faire.

 

J'ai remédié à ce problème!

 

Ptite Pomme est du genre hyperactive, et donc gustativement parlant, elle a aussi tendance à s'ennuyer très rapidement. Il faut donc lui proposer des goûts, des textures variés. Elle entre dans une période dans laquelle elle veut absolument manger la même chose que nous. Seulement voilà, ce n'est pas toujours possible.

 

Je teste donc cette recette, tirée du livret pour Nutramigen, conçue spécialement pour les petits IPLV.

 

Pour la réaliser il vous faut: 

130ml de lait reconstitué (ici, j'ai utilisé Modilac Riz, je n'avais plus de lait maternel. Pour reconstituer: 120ml d'eau et 4 mesurettes)

125ml de bouillon (vérifiez les ingrédients. Le Knorr que j'ai choisi note qu'il peut contenir du lait. Je sais qu'elle supporte lorsque c'est noté de cette manière-là) 

25gr de margarine sans lait

25gr de farine

 

Faire fondre la margarine.

Ajouter la farine et mélanger énergétiquement pour faire votre roux.

Petit à petit, ajouter le mélanger lait/bouillon afin de faire épaissir la sauce.

C'est prêt!

5 minutes montre en main.

 

J'ai choisi de ne pas assaisonner car je trouve le bouillon déjà fort en goût. Et après avoir goûté, j'ai trouvé que c'était pas trop mal, même si le Modialc Riz est plutôt présent. Mais j'imagine que je vais pouvoir utiliser cette sauce sans trop de problème pour toute la famille.

 

Pour midi, j'ai mixé 50gr de cette sauce blanche avec 120g d'épinards (surgelés du jardin). J'ai pensé ajouter un oeuf cuit dur, mais je préfère lui proposer des goûts nouveaux les uns après les autres. Et comme l'oeuf dur n'a jamais été testé, on y va par étapes!

 

Bon appétit!

10 mai 2018

Donner la vie ... la troisième première fois!

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Nous avons toujours voulu trois enfants. C'était évident. nous ne pouvions nous arrêter à deux.

 

Mais il m'a fallu plus de temps pour être prête. J'avais besoin de me sentir femme. J'avais besoin d'avoir du temps pour moi.

 

A 22 ans, j'ai commencé le marathon de la maternité. Il a débuté par 22 mois d'attente, de traitements, un insémination artificielle 22 mois plus tard.

J'ai enchaîné ma première grossesse, 14 mois d'allaitement, ma seconde grossesse, 12 mois d'allaitement. 

63 mois.

Oui, j'ai fait le calcul!!

63 mois à me consacrer à ce rôle de maman dont j'ai toujours rêvé.

Mais à la veille de franchir le cap de la trentaine, j'avais besoin de redevenir femme.

 

Et j'ai adoré. Pensé à moi, à ma carrière, passé mon cocnours.

 

Et puis..

 

Et puis ce manque est devenu de plus en plus présent. Il me manquait une personne dans ma famille pour être entière, complète.

 

Papachoupi était prêt depuis longtemps lui! Il n'attendait que ça. Il a été patient, mais il était prêt. Il attendait que je sois prête, sans jamais me mettre la pression. Il fallait que nous soyons prêts tous les deux pour ça fonctionne.

J'ai donc choisi de faire enlever mon stérilet un midi de juin, 4 ans après sa pose. Bousculé par la nouvelle, Papachoupi en a profité pour me demander en mariage! Ca chamboule un homme tout cela!

 

Nous nous y attendions. Nous le savions avant même de commencer. Il nous faudra longtemps pour que le rêve devienne réalité. Et donc 11 mois plus tard, il était temps, je découvre que je suis enceinte. Merveilleuse nouvelle. Nous sommes euphoriques, c'est magique!

Mais la magie va vite tourner au drame pour nous. C'est un échec, l'embryon a cessé d'évoluer. Je suis anéantie ce jour de juillet lorsque je tiens dans mes doigts ce mini sac. Remonter la pente est douloureux. Je n'aurai jamais cru. La grossesse datait de quelques semaines tout juste. Mais c'est tout ce qu'elle représentait qui est dur à digérer.

Le gynéco est pourtant optimiste, les chances pour que ça fonctionne à nouveau très vite sont grandes. il faut garder espoir.

 

Alors on le garde! Mais j'ai peur que cela tourne à l'obssession, comme pour Monkiri. Je tente de ne pas céder à la panique qui m'envahit, mais j'investis tout de même dans des tests d'ovulation. 

Et un matin de novembre, je réveille Papachoupi en furie: "qu'est-ce que tu vois là? Tu le vois le 2ème trait? Il est très très pâle, mais il y est non?"

 

On ne veut pas y croire. Je ne veux pas m'y accrocher, trop peur d'être déçue à nouveau. 

 

Le gynéco veut me voir assez tôt cette fois-ci. Un premier RDV qui est fait vraiment trop tôt puisque rien n'est visible à l'écran. A peine une mini crotte de nez, mais c'est la plus belle crotte de nez au monde.

Mon sentiment est assez étrange, je suis contente et heureuse, mais je ne me l'autorise pas. Ce sentiment va d'ailleurs me gâcher une grande partie de ma grossesse, comme si je devais me protéger d'un malheur.

 

Maintenant que bébé est accroché, et qu'il semble bien aller, je compte bien m'intéresser de près au déroulement de notre rencontre. Je vais donc voir une nouvelle sage-femme: déménagement oblige.

Elle me pose des questions sur moi, cette grossesse, les anciennes, mes accouchements. Et au fur et à mesure de ses questions, je me rends compte que non, ce n'est pas normal d'accoucher comme je l'ai fait. Il existe plein d'autres options. Il existe autant d'options qu'il y a de naissances. 

Cerise sur le gâteau... elle a débuté les accouchements en plateau technique et me le propose. A moi! Le plateau technique! Le suivi! le soutien! L'écoute! Mais c'est TROP beau!

Je dois désormais négocier avec Papachoupi, et ce n'est pas une mince affaire. Il a peur lui aussi. Peur pour ce bébé. Peur pour moi. Peur que quelque chose tourne mal. Et je le comprends. Moi aussi, je ne suis pas aussi sereine que j'en ai l'air. Alors je le traîne à un RDV pour qu'il rencontre Anne. Et malgré une super migraine ce jour-là, il choisit lui aussi de lui faire confiance. 

 

L'aventure commence. Nous sommes heureux.

 

Nous avons vécu un magnifique accompagnement. A chaque RDV, nous évoquons la rencontre, l'accouchement, ce que je souhaite, ce qui se passe dans mon corps, celui de bébé, dans ma tête, le rôle de la sage-femme, la place de Papachoupi -qui lui a beaucoup regretté de se sentir absolument inutile pour les deux premiers. 

 

Alors que la date approche, je rencontre les deux sage-femmes. Elles sont toutes les deux susceptibles d'être présentes le jour J, puisqu'elles montent des gardes. Elles viennent à la maison, histoire de se retrouver le jour J. J'apprends à connaître Marion.

 

J'ai extrêmenent peur. J'ai beaucoup de mal à projeter cet accouchement. J'ai peur d'avoir mal. Je me dis que je prépare cet accouchement, mais que je n'y parviendrais jamais. J'ai peut-être loupé ma chance d'accoucher sans péridurale avec les deux premiers. Beaucoup de sentiments se bousculent. 

 

Mais j'ai une chance inouïe: deux super sage-femmes qui m'épaulent et m'aiguillent.

 

Lors de la préparation à l'accouchement, j'étais la plupart du temps seule avec l'une d'elle. Elles ont chacune pris le temps de m'écouter, m'expliquer et je suis toujours ressortie apaisée.

 

Deux fois.

 

J'ai fait venir Anne deux fois à la maison ... pour rien! Les contractions se déclenchaient, me réveillaient, étaient plutôt sympa en terme d'espacement. Mais dès qu'elle arrivait, plus rien.

 

A 11 jours  du terme, je vois le gynéco qui est le réferent de la maternité s'il m'arrivait quelque chose. Il me laisse 1 semaine, et me donne RDV pour un déclenchement.

 

Je suis catastrophée, déçue, apeurée, perdue, en  colère.... Bref, je ne veux pas être déclenchée.

 

J'appelle Marion à la rescousse, puisque c'est elle qui est de permanence, et ce sera forcément elle qui verra notre bébé naître, Anne étant en vacances.

Elle me propose de l'acuponcture,  3 fois dans la semaine, et si rien ne fonctionne, un décollement des membranes en fin  de semaine.

 

Je la suis. Je lui fais confiance.

 

La séance d'acuponcture est difficile pour moi. Ele me confronte à mes propres peurs, m'oblige à lâcher prise, à me laisser aller... je ne sais pas faire. RDV est toutefois pris pour dans deux jours.

 

12 heures plus tard, je suis cependant debout, réveillée une nouvelle fois par des contractions. Putain, je vais être vannée avant même la naissance de bébé, mes nuits sont hachées, je suis à bout de nerf. Je ne savais pas ce que c'était que de mener une grossesse à terme! La merde!

 

Sauf que cette fois, c'est pas pareil. Cette fois, c'est différent. Cette fois, je souffle plus fort lors des contractions. Cette fois, je ressens plus fort les contractions, sans pour autant qu'elles soient très douloureuses... mais je les sens. Papachoupi est déjà réveillé -il paraît que je soufflais déjà dans mon sommeil depuis minuit, il est 04h00.

Au bout d'une heure, je demande à Papachoupi d'appeler Marion. Je ne sais pas ce qu'elle lui demande, mais je l'entends juste lui répondre: "elle a une sale tête"... Ok! et il me dit qu'elle arrive d'ici 30 / 40 minutes.

A son arrivée, elle me fait un monito -"bébé va bien"- et m'annonce que je suis à 6. Entre temps mon papa est arrivé pour s'occuper des deux grands loulous.

Elle est super rassurante, me parle doucement, m'explique ce qui va se passer. Je n'aurai pas plus mal que pour l'instant, mais la durée peut faire que je trouve les contractions moins supportables. Je suis donc à 6, il y a 45minutes de trajet pour aller à la mater, il y des travaux sur la route ce qui peut allonger le temps, sachant que les matins, les gens vont au boulot, et donc des risques de bouchons. Je prends la décision de partir. Papachoupi va avertir les grands qui voulaient être réveillés si nous devions partir la nuit. Ils se rendorment aussitôt. Je n'ose pas trop aller vers mon père: je ne veux pas qu'il s'inquiète si j'ai une contraction qui m'oblige à respirer fort et à prendre une certaine position. Il reste mon papa, et un papa, ça s'inquiète toujours.

 

Sur le trajet, je suis sur une autre planète. Je parviens à somnoler. Je ne ressens presque aucune contraction.

Nous arrivons à la maternité il est 06:30. Sur le parking, alors que Papachoupi récupère notre valise, la valise d'accouchement de Marion (qu'elle avait discrètement mis dans notre voiture au cas où), je ferme les yeux, respire l'air frais mais qui annonce une magnifique journée d'été, je caresse ce ventre qui sera bientôt vide.

Dans la salle nature, on dirait un petit chat apeuré. Je m'assois sur un fauteuil (apparemment plutôt destiné aux papas), et j'apprivoise cet environnement: le grand matelas en cuir, le ballon, l'écharpe pour se suspendre, la baignoire. Il me faut un temps d'adaptation. Je suis comme étrangère à cet endroit. 

Peu à peu, je me fais au lieu. Il me faut du temps pour me sentir un peu plus à l'aise. J'essaie le ballon... bien trop grand pour moi, je n'y suis pas à l'aise dessus. Marion sait que j'étais bien à la maison, car j'étais nue avec un plaid sur les épaules. Pour me mettre à l'aise, elle me propose un bain. Que je refuse d'abord. Puis la seconde fois j'accepte. Elle me fait couler un super bain. Il est chaud, mais pas trop, il y a beaucoup d'eau, juste assez pour que je m'y sente en sécurité. Elle me connaît, elle nous connaît. Elle sait qu'on a besoin  d'être tous les deux. Alors elle nous laisse entre nous.

Je me détends, me laisse aller. Je perds la notion du temps. On discute un peu avec Papachoupi. Je pense qu'on s'endort un petit moment. On est vraiment hors du temps.

Et puis c'est à ce moment-là, c'est alors que je suis détendue au possible, c'est alors que je m'entendais presque ronfler... c'est alors que j'ai une sensation étrange. Une sensation  indescriptible. Mais mon cerveau me dit "bébé est là, bébé veut sortir". 

J'appelle Papachoupi. Une fois ou deux.

Je tente de lui expliquer ce que j'ai ressenti.

Il part appeler Marion.

Elle arrive. Je veux sortir TOUT DE SUITE. Elle me parle doucement, calmement. Elle me rappelle ce qu'on avait dit en préparation, cette sensation avant la sortie, cette sensation de panique. Je me rassois dans l'eau.

Puis bébé se manifeste à nouveau. Là, je perds tout notion de logique: je veux sortir LA, MAINTENANT, TOUT DE SUITE.

Papachoupi et elle m'accompagnent jusque sur le matelas. J'essais de m'allonger. C'est horrible, j'ai une contraction (une seule!) qui m'interdit cette position! Je m'installe à genoux, mets mes bras autour du cou de Papachoupi. Je suis hors du temps. Mon cerveau n'est qu'instinct, je ne contrôle plus rien. 

La sensation de perte, de panique, de "je n'y parviendrai jamais" est là, elle arrive, elle ne prévient pas. Je pense que je crie "au secours" ou un truc du genre.

Marion m'apaise, me parle doucement. Je dois accepter et laisser bébé sortir.

Ce que je fais.

Et ce sentiment, cette sensation... incroyable. Je sens le corps de mon bébé descendre et la tête sortir. Tout se passe très très vite. Je ne sais pas si c'est plus douloureux qu'étonnant comme sensation. 

 

Mais je suis à nouveau terrifiée. Bébé a la tête en dehors, mais j'ai la trouille de laisser le reste de son petit corps sortir. Marion m'apaise une nouvelle fois, me rassure: bébé va bien, rien ne peut lui arriver. Elle m'expliquera après qu'elle voyait bébé ouvrir la bouche pour crier / respirer, mais les poumons étant enfermés dans mon bassin, aucun son ne sortait!. Je peux prendre le temps d'accepter / de digérer ce qui se passe. Papachoupi est extraordinaire. Il me rassure lui aussi, me parle doucement, me dit que c'est formidable ce que j'ai déjà fait, que je ne dois pas me mettre la pression. 

Et puis, je ferme les yeux et laisse mon bébé glisser en dehors de moi. Cette seconde sensation est beaucoup plus tranquille, moins douloureuse et étrange que la première. Il est environ 08:00.

Je découvre bébé. Mon dieu il est tout bleu mais cette fois, je sais que c'est normal et surtout je sais pourquoi! et.... "je le savais, j'en étais sûre, j'en étais sûre"... c'est une petite fille. Je le répète en boucle "j'en étais sûre". Mon instinct de maman ne m'avait toujours pas trompé cette fois-ci.

Papachoupi aide à m'allonger, avec ma puce dans les bras, le placenta encore en moi, le cordon nous relie toujours.

 

Nous attendons que le placenta se décolle et sorte. Je ne me souviens pas avoir mal lors des contractions et de la sortie. Marion va le laisser à nos côtés pendant tout le peau à peau. 

Je ne me rends pas compte à quel moment elle sort de la salle, je suis sur mon nuage. J'ai flingué le pantalon de Papachoupi qui a du liquide amniotique et du sang sur la cuisse. Tant pis, c'est merveilleux. 

Enfin, on se décide à peser la demoiselle, couper le cordon. Allongée sur moi, elle est tellement douce. Elle bouge énormément, comme dans mon ventre, elle cherche à téter et y parvient parfaitement bien. 

On débrief avec Papachoupi. C'est extraordinaire ce que nous venons de vivre. Je lui dis que le 1/4 heure entre la sortie du bain et la naissance a été intense pour moi... il me corrige: "pas 1/4 d'heure, plutôt 5 minutes!"

 

Décidément, c'est de cette manière dont j'imaginais mon accouchement de rêve. Je l'ai vécu. Papachoupi aussi, même si dans ses rêves à lui, il voyait bébé sortir et l'accompagnait lors de la sortie. 

Marion a tout compris. Elle a su que nous étions proches et que je me reposais sur Papachoupi, que j'avais besoin de lui pour être forte. Elle a compris que j'avais besoin d'être rassurée et orientée, défendre ce que je voulais, et me le rappeler. 

 

Clairement, nous regrettons de ne pas avoir vécu cet accouchement en premier, car c'est comme cela que nous aurions dû vivre l'arrivée de tous nos bébés. Et puis finalement, alors que nous sommes "anti" accouchement à domicile pour tous les risques que cela représente à nos yeux.... et bien finalement on s'est posé la question: et pourquoi pas? Pourquoi nous ne l'avons pas tenté?

8 mai 2018

Donner la vie ... la seconde fois!

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On dit que chaque grossesse est différente. Et cela a été le cas pour moi. Et ce, dès le début.

 

Alors qu'il nous a fallu des traitements et de la patience pour Monkiri, la seconde grossesse s'est invitée en 15 jours. Nous n'y croyions pas, c'était irréel. Ce fut donc une première fois pour moi! Mon premier test de grossesse positif. Mon premier RDV chez le gynéco-obstétricien pour faire la datation. Ma première appréhension de perdre ce bébé. -Comment ça, lors des grossesse spontanées nous ne faisons qu'une écho de datation et l'une lors des 12 SA? Alors que j'en avais tous les 15 jours entre 6SA et 12SA pour la première!

 

Et comme cette grossesse était différente, je ne voulais pas savoir qui se cachait dans mon ventre. Je voulais la surprise, jusqu'au bout! Je rêvais de robes et de jupettes roses, même si je me disais que je n'aurai que des mecs. C'était étrange comme sensation. Le rose et les noeuds violets m'attiraient, mais je ne voulais pas y croire. Je n'ai honnêtement eu aucune préférence: fille ou garçon cela m'était égal. C'est difficile à exprimer la sensation que j'éprouvais. Alors que j'étais absolument persuadée d'avoir un petit garçon en premier, et je n'ai pas du tout été surprise à l'annonce du gynéco, autant cette fois-ci, je ne m'autorisais pas à faire confiance à mon instinct. Je me persuadais donc que j'attendais un petit garçon. 

 

Et puis cette fois-ci, je commençais à réfléchir à l'accouchement. Je voulais être un peu plus actrice que spectatrice. Je regrettais que ma sage-femme du moment ne fasse pas des accouchements en plateau technique. J'ai choisi la prépa en piscine. Qui était sympa! Mais ne m'a absolument rien apporté en terme de gestion lors du jour J. C'était super agréable, et j'ai passé de bons moments. Mais voilà! Rien pour m'aider et me donner des astuces, me faire réfléchir à ce que je voulais vraiment.

J'ai pourtant osé demander à mon gynéco -qui devait m'accoucher- s'il était possible pour moi d'accoucher autrement que couchée, et que je ne souhaitais pas de péridurale. Pour seule réponse, j'ai eu droit à un "vous verrez avec les sage-femmes le jour J". Ok. C'est noté. Très bien. Seulement voilà! Le jour J, c'est trop tard. Trop tard pour réfléchir à ce que nous voudrions vraiment. A la manière dont nous rêvons notre accouchement, car oui, toutes les mamans le rêvent. Nos rêves sont tous différents. Mais on rêve toutes à notre accouchement. 

 

Mon dernier RDV a eu lieu 21 jours avant la date prévue de l'accouchement. Bébé était un beau bébé. Poids estimé: 3.200kg. Au vue de ma morphologie, le gynéco ne veut pas me laisser aller jusqu'au terme et me laisse 15 jours avant de parler déclenchement.

 

Moins de 48h plus tard, je me réveille vers 03h30 avec un ventre qui durçit. Je reste au lit pratiquement une heure, et note que les contractions sont espacées toutes les 10 minutes. Je décide de me lever, je serai bien mieux debout. Je mets la TV en fond, et je me promène dans le salon, un plaid sur les épaules. Je me dis que je dois attendre 06h avant de réveiller Papachoupi, 07h avant d'appeler la cavalerie pour venir garder Monkiri. Mais à 05h00, avec des contractions toutes les 5 minutes environ, je vais voir Papachoupi "Chéri?! J'ai un petit problème!". Et lui qui croyait que je ne parvenais pas à atteindre le café dans le placard! Le pauvre. 

A nous deux, on note les contractions: elles sont espacées entre 3 et 5 minutes. Aucune douleur. Je suis zen. Je vois juste mon ventre durçir. J'appelle la maternité. J'explique les contractions, le temps entre chacune, je n'ai pas mal, mon premier accouchement. Elle me conseille de ne pas trop attendre et de descendre. Au vu de mes antécédents, cette naissance pourrait être rapide.

Il est 05h45. Nous appelons mon papa qui va venir s'occuper de notre mini loulou qui n'a pas encore deux ans. C'est encore un bébé, et il va accueillir un plus petit bébé. Il va devenir grand frère. Tout se bouscule dans ma tête. Mon papa arrive alors que je termine de me préparer, et que les contractions se sont calmées.

Sur le chemin de la maternité, nous finissons de choisir les prénoms. Pour un garçon, on se met d'accord. Pour une fille? Ho! De toute façon, ce sera un autre petit mec!

 

Alors qu'on nous accueille à la maternité, j'explique que j'ai appelé. Je lui donne nos annotations des contractions "elles ne sont pas bien  régulières" -oui je sais! Ca  ne m'a pas empêché d'accoucher la première fois!

L'examen est sans appel: je suis à 6. Et ma première réaction: "je peux retourner chez moi alors!". Yeux exhorbités de la sage-femme; digne d'un Looney Tunes... "heu non! Là, on vous garde et vous passez en salle de naissance. Vous vouliez une péridurale?" C'est dingue cette obssession pour cette piqûre! "Non! J'aurai bien aimé essayé sans. Pour le permier, je n'ai rien senti et je le regrette".

Parfait! Elle m'a entendu! Cool! Mais au cours des deux heures qui suivent, rien ne se passe. Les contractions ont stoppé. Le col n'a pas bougé. Et la seule solution de ma nouvelle sage-femme -changement de garde- est péridurale et percer la poche de eaux pour accélérer le travail. Elle me laisse le temps d'y réfléchir. Ne nous propose rien d'autre. A ce moment là, je pense réellement que c'est la seule option. Les hormones, le stress, l'excitation... non! Mon gynéco avait tort: on n'en parle pas le jour J. C'est trop tard le jour J. On n'a plus les idées claires le jour J. J'avais juste averti Papachoupi sur quelques petites choses qui m'avaient dérangé lors de la naissance de Monkiri (et sa main est prête à giffler celui ou celle qui osera appuyer sur mon ventre!). 

Alors voilà! On me pose la péri il est environ 10h00 (et mon téléphone sonne! Zut! J'avais RDV avec mon remplaçant et mon chef m'appelle: il s'inquiète de mon absence.)

A 11h00, je sens que les effets se dissiper. Je ne suis pas préparée. J'ai peur. Je refuse d'avoir mal. On me laisse dans le flou, on ne m'explique rien.

Papachoupi averti la sage-femme qui répond de loin: "oui oui.... ha je vois les cheveux". Elle ne me dit pas qu'elle ne veut pas me refaire une dose car bébé arrive et si elle réinjecte, je ne sentirais rien. Or, je lui ai dit que j'avais été très frustrée lors de mon précédent accouchement. C'était super de sa part, mais pourquoi ne pas me parler? Pourquoi ne pas m'expliquer? pourquoi ne pas me dire ce qui se passe? Aïe, j'arrête de pousser, j'ai mal. "c'est votre bébé madame" - non sans déconner?

11h17, bébé sort de mon ventre. La sage-femme, soutenue par mon gynéco à ses côtés, pose bébé sur mon ventre (mais qu'il est grand!) avec un "c'est une minette"!

Quoi? Une fille? C'est pas possible! Nous nous étions convaincus du contraire. Comment l'appelle-t-on? C'est une interro surprise ou quoi? Non, nous ne savons pas encore? On peut vous le dire dans quelques minutes? Oui, ne notez que son nom de famille sur son bracelet, on  verra après. 

 

C'est merveilleux. Tenir dans ses bras ce bébé que l'on a attendu toute sa vie, c'est formidable. Découvrir chacune de ses mimiques, chacuns de ses traits, la couleurs de ses yeux, ses cheveux tout mouillés. Mais qu'elle est belle ma poupée!

 

Et puis, on nous monte dans la chambre. Et puis je veux aller aux toilettes. Et puis je veux me lever toute seule, à peine plus de deux heures après lui avoir donner la vie. Et puis je m'effondre devant la porte. Papachoupi me porte jusque dans mon lit. Oups! Dans l'histoire, j'ai dû me faire pipi dessus, faut vraiment que je me change! La sage-femme se propose et m'aide. Mais là, elle découvre qu'en fait je perds du sang. Beaucoup. On ne me dit rien. Plan je-ne-sais-quelle-couleur. En 2 minutes, Papachoupi a été évacué de la chambre et je me retrouve avec les 3/4 du service entre les jambes. "on met en place le protocole" ... "je vais chercher la glace" ... "massez-lui le ventre" ... "comment vous sentez-vous?" .... Heu! J'aimerai que l'on m'explique ce qui se passe, ce qui m'arrive, si c'est grave. Mais Non! Personne à ce moment là, personne parmis les 8 personnes au pied de mon lit ne m'explique pourquoi elles sont inquiètes, pourquoi on a fait sortir Papachoupi, pourquoi on m'interdit de boire alors que j'étais sur le point d'avoir mon café au lait.

"On vous redescend au bloc, vous voulez emmener votre bébé?"

Non (et si c'était vraiment grave? Qu'est-ce qui m'arrive? même le gynéco est là? Papachoupi, viens avec moi! J'ai peur).

Je me retrouve donc à nouveau en salle de naissance (tient! La salle nature était libre! Sympa de me l'avoir proposé!) "Qu'est-ce qui vous arrive ma p'te dame?" - "A vous de me le dire!!" et c'est ainsi que j'apprends qu'en suite de couches, elles se sont affolées car j'ai perdu beaucoup de sang, ce qui n'inquiète pas la sage-femme de la salle de naissance puisque je n'avais quasiment rien perdu au cours des 2 heures de surveillance. J'ai malgré tout droit à deux nouvelles heures de surveillance avec elle, seule, dans une salle de naissance -vide. J'ai envoyé Papachoupi prendre une douche, manger et surtout récupérer le nouveau grand frère. 

J'ai la grande joie d'accueillir le pédiatre qui a fait passé sa toute première visite à ma puce. -putain! Elle aura été toute seule. Les boules. Il a pris la peine de descendre pour me faire le compte rendu. Il est extra ce monsieur-là!

Et zut! Cet accouchement aussi merveilleux soit-il, ne ressemble toujours pas à celui dont j'avais rêvé. Et pourtant, tout aurait pu, tout se présentait bien.

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7 mai 2018

Donner la vie ... la toute première fois!

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Parce qu'un accouchement est un moment intense en émotions, et même si on en a eu plusieurs, on se remémore chaque instants de chacun d'eux.

 

La première fois que je suis devenue maman, je ne l'avais pas préparé réellement. Je ne savais pas à quoi m'attendre. Nous avons tellement couru après cette grossesse, pendant près de deux ans, qu'une fois bébé blotti au creux de moi, j'étais heureuse, et je ne voyais pas plus loin. Je ne m'imaginais pas comment pouvait se dérouler une naissance. Je ne me doutais pas un seul instant de la magie de découvrir cet être si cher. 

 

Mon tout premier bébé, est arrivé sans prévenir, en douceur, timidement. Je devinais déjà les traits de son caractère.

C'est ainsi, qu'un petit mois avant la date fatidique, je ressentais mon ventre se contracter, sans aucune douleur. Je pensais même que c'était la conséquence d'une veille un peu agitée, moi qui était au repos plus ou forcé depuis plus d'un mois. Je sentais que mon ventre contractait. J'ai donc appelé une première fois la maternité. La réponse fut sans équivoque: "non! Pour un premier enfant, ça met longtemps, et puis vous ne me parleriez pas comme ça! Si c'est un faux travail, prenez deux Spasfonds, un bain chaud, ça devrait se calmer".

Ce fut donc chose faite. Deux spasfonds plus tard, Papachoupi me fait donc couler un bain brûlant chaud pour me détendre et stopper les "contractions". Je cuits ainsi pendant de longues minutes, et ressors sans contractions, mais avec une magnifique marque rouge version écrevisse du ventre jusqu'aux pieds! On décide de dîner tranquillement. Après le repas, mon ventre continue de contracter, toujours sans douleur. Bébé bouge énormément. On en profite de faire des vidéos de ce bidon qui se déforme dans tous les sens -ce seront les dernières.

Finalement, on se met à noter ces "contractions", juste "pour voir". 10', 5', 3' 15' ... absolument rien de régulier. J'appele une seconde fois la maternité. "oulalalala, mais non! Vous ne me parleriez vraiment pas comme ça si vous étiez en train d'accoucher. Pour un premier c'est long à se mettre en place". Il est 22h passé. Je ressens toujours mon ventre qui se durçit gentiment, toujours sans douleur.

Papachoupi prend alors les choses en main: il va faire le plein de la voiture, prépare l'appareil photo, vérifie la valise -3 fois, le chargeur de l'appareil photo -2 fois, le camescope (les paparazzi n'ont qu'à bien se tenir!). Au moment d'aller nous coucher, je ne suis pas bien allongée. Aucune position n'est confortable. Je n'ai pourtant pas de douleurs comme on peut nous laisser voir dans les films!

C'est alors que Papachoupi prend LA décision de l'année: on descend à la maternité, "pour voir". Naturellement, une fois en route, la sensation de ventre qui durçit disparaît. Au cours du trajet, je me rends compte que malgré tout, c'est pour bientôt. Tout cela devient réel: nous sommes sur le point de devenir parents, nous aurons bientôt un petit siège auto sur la banquette arrière.

Nous arrivons à la maternité, et je refuse que Papachoupi sorte la valise "on en a pour deux heures, le temps qu'elles fassent un monito, on ressort après". On sonne. Je vois le regard désespéré de la sage-femme qui nous ouvre et comprend que je suis celle qui a déjà appelé deux fois. Deux fois.

Malgré tout, elle nous acceuille le mieux du monde. Je lui montre nos annotations concernant les contractions. "Ha oui, elles sont quand même très irrégulières". Papachoupi sort alors qu'elle décide de m'ausculter. Elle me regarde étonnée. Le verdict tombe. "vous êtes à 7! Vous allez passée en salle de naissance". Tout s'enchaîne assez rapidement. Nous donnons tous les papiers, je passe aux toilettes, Papachoupi enfile sa tenue de Schtroumpf, nous arrivons en salle de naissance. Comme l'anesthésiste nous avait bien fait peur concernant les différents risques, et comme je ne connaissais que ça, nous avons demandé la péridurale.

Arrivés en salle de naissance, nouvelle examen: je suis à 9. En clinique, l'anesthésiste se précipite pour venir!! Et même s'il suggère que ce n'est pas peut-être pas très utile, il me fait toutefois une anesthésie. Ce sera une rachi afin qu'elle fasse rapidement effet. Et c'est le cas. Je ne sens plus rien. Du tout. Ni même mes jambes. Prise de panique, la vitesse à laquelle se déroule les événements, je suis à deux doigts de tomber dans les pommes. Papachoupi me soutient. Il m'épaule et m'aide. Je ne risque rien, il est là.

1h30 après avoir mis un pied dans la maternité, nous accueillons notre tout premier fils. Il est magnifique.

 

Je le trouve grand. 

Je le trouve gros.

Je le trouve bleu. (tient, c'est bleu un bébé qui naît?!)

 

Et je l'entends. Je le tiens. Je le touche. Il est là. Pour de vrai. Enfin, je suis sa maman. 

 

Je suis aux anges. Et honnêtement,  j'étais entièrement satisfaite de mon accouchement...

 

 

Seulement voilà, comme c'est un moment unique, on se passe en boucle les événements. Et finalement ...

 

Et bien ne rien sentir à cause d'une rachi, c'est frustrant. Comme si on m'avait piqué mon accouchement.

Et puis, que l'on m'appuie sur le ventre pour aider bébé à descendre, et bien ça fait super mal en fait. Et ça coupe les efforts quand on nous demande de pousser.

Et finalement, en amont, on aurait peut-être pu m'expliquer vraiment comment se déroule une naissance. M'expliquer que j'ai le choix. Qu'un accouchement, ce n'est pas forcément allongée, les pieds en l'air, habillée. (Habillée putain!!).

 

Alors oui, ce jour de juin 2009 restera à jamais l'un des plus beaux de ma vie. Mais je suis frustrée que l'on ne m'ai pas donné le choix, que l'on ne m'ai pas expliqué vraiment comment se déroulait une naissance. J'ai pourtant suivi les cours de prépa. J'ai adoré la sage-femme qui les a dispensé. Mais tout restait très technique malgré tout.

4 avril 2018

Famille nombreuse!

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Famille nombreuse?

 

Mais qu'entend-on par famille nombreuse? Souvent, on estime qu'avec la naissance du troisième enfant, on passe dans la catégorie des familles nombreuses. Mais qu'est-ce que ça change?

 

L'arrivée de tite pomme ne m'a pas fait sentir devenir maman de famille nombreuse. Je n'ai pas vraiment senti une grande différence. Certes, l'arrivée d'un bébé bouscule tout le monde car on doit trouver notre place autour de ce nouveau petit être. Le grand frère devient "grand-grand" frère. Petite soeur devient grande soeur, mais reste toutefois petite soeur. Et nous autre parents? Et bien, nous restons parents. Nous devons toujours faire tourner la maison en accordant du temps pour chacun. 

 

Personnellement, je n'ai pas trouvé ce passage compliqué. Nous avions beaucoup préparé les "grands" en amont. Nous leur avions expliqué différentes choses: que nous les aimions toujours de la même manière; qu'un bébé avait besoin de beaucoup d'attention et d'amour car il découvrait le monde; qu'ils pourraient toujours nous parler quand quelque chose n'irait pas; que nous étions toujours attentif à eux.

Je pense pouvoir dire aujourd'hui qu'on ne s'en est pas trop mal sorti.

Alors? C'est ça, être parent de famille nombreuse? C'est apprendre à partager son temps?

Il faudrait demander aux enfants, mais j'estime réussir à le faire... en général. Même si je ne peux pas toujours répondre à leurs attentes à l'instant T, je fais en sorte de le faire. Au cours des premiers mois, Cacahuète, du haut de ses 6 ans, m'a fait la remarque: "j'ai l'impression que tu passes plus de temps avec tite pomme et monkiri qu'avec moi". Sur le moment, nous avons beaucoup parlé. Puis nous avons convenu d'un RDV! Nous sommes parties en virée shopping toutes les deux, laissant les autres à la maison. C'est elle qui a décidé des boutiques, de ce que nous regardions. Je n'ai rien fait pour moi, juste été à l'écoute de ses envies et besoins. Avec en prime, un paquet de bonbons pour le retour!

 

Alors c'est ça? Être maman de famille nombreuse?

Alors ça me plaît. Je veux dire ... vraiment!

 

Si bien que nous sommes en proie à une question existencielle. Et si on tentait la famille nombreuse avec 4 enfants. Finalement, ça changerait quoi? Qu'est-ce que nous n'arriverions pas à gérer dans notre quotidien? Qu'est-ce qui serait plus compliqué? 

Cette décision nous taraude l'esprit depuis quelques semaines. Mais ... Mais le monde est-il prêt pour les familles de 4 enfants? Je veux dire: avoir 3 enfants, c'est déjà être considéré comme famille nombreuse, comme si c'était presque "hors norme" (regardez les voitures et tentez de faire rentrer 3 sièges autos dans une berline, on en reparle!). Alors 4 gamins!! La réaction des gens autour de nous me fait hésiter. Quand, sur le ton de la plaisanterie, on parle du 4°, c'est comme si c'était la dernière blague pas trop drôle, les fous, les marginaux... j'étais pourtant sûre de moi, décidée et prête à le faire.

 

Et vous? Quel est votre opinion? Qu'est-ce qu'une famille nombreuse selon vous? Les maman de 4 ou plus, qu'est-ce qui a changé dans votre quotidien? Comment vous sentez-vous perçues par la société?

28 décembre 2017

Les 10 trucs pas très glam d'un bébé RGO

"Oh qu'il/elle est mignon-nne!"

"Oui, merci!"

"j'peux le/la porter?"

"oui mais..."

 

Quand tu as bébé, forcément, tout le monde le trouve magnifique. Et en toute objectivité tu acquiesces! Alors toute la famille veut le découvrir, le porter, le soupeser, le découvrir sous toutes ses coutures.  Et tout réside dans ce "mais" quand ton bébé à un RGO

 

Voici mon top 10 des trucs les moins glam quand tu as un bébé RGO: 

 

1- Tu TE changes 3 fois par jour. Car ce n'est pas un crachouilli sur l'épaule que tu as, mais carrément tous les repas de la journée: sur l'épaule, dans le dos (oui, ça coule le lait!), sur les cuisses (car bêtement, tu as voulu le changer de position pour lui faire faire son rototo)

 

2- Tu LE changes 3 fois par jour. Car même si un bébé RGO est très très malin et qu'il fait toujours en sorte pour te vomir dessus et de s'éviter soigneusement, par un jeu de transfert depuis TON t-shirt sur le sien, il se retrouve plein de vomi quand même.

 

3- Tu te dis que pour éviter le gros vomi, bébé a besoin de faire un joli rototo. Et en effet, il le fait ... digne de celui de papa! Très discret dans les réunions de famille. Surtout qu'en général, une fois le repas passé, tout le monde semble être à l'affût de ce fameux rototo (faudrait qu'on en parle un jour, de ce besoin d'entendre le rototo de bébé).

 

4- Tu passes en moyenne 1.5 rouleau d'essuis-tout par jour. Tu as d'ailleurs mis des rouleaux de partout dans la maison: dans la cuisine, sur la table du salon, au bureau, dans ta chambre, à côté de la table à langer, pour être sûr d'en avoir un sous le main. Ce n'est pas très écolo, certes! Mais les bonnes résolutions, tu as tendance à les mettre de côté quand tu dois essuyer le sol 15 fois par jour et laver ton canapé simili-cuir de chez Confo tout autant de fois.

 

5- Tu découvres que c'est en effet possible de passer la serpillière au moins 2 fois par jour. Car même si tu essuies les vomitos, ils laissent des traces sur ton magnifaïque carrelage que tu as choisi avec amour pendant des heures ... avant d'avoir des enfants!

 

6- Tu adorerais refiler bébé... seulement voilà, tu n'oses point! Car c'est quand même couillon quand il vomi sur Papy Dédé, Tata Lili ou pire sur ta collègue de boulot, qui a pourtant insister pour le porter ... et qu'elle part en cours avec du vomito sur son pull! Très classe face aux élèves.

 

7- Tu es invitée. Mais tu connais bébé! alors tu attends la toute dernière minute pour habiller tout le monde (oui, TOUT le monde!). Et là, c'est le drame! Tu viens juste d'enfiler ta super veste Desigual que tu réserves pour les grandes occasions, tu viens d'habiller bébé avec son unique écharpe quand... Vomito arrive! Tu te retrouves donc en jean / t-shirt.

 

8- Exit le parfum Dior. C'est has been. Choisis plutôt celui de lait caillé, pré-digéré et vomi de chez Bébé. C'est bien plus tendance dans le cercle des mamans perdues.

 

9- Maquillage! Dieu maquillage! enfin, plutôt merci au dieu maquillage d'avoir inventé l'anticerne! Pauvre choubidou, avoir des remontées (si tu as eu la chance d'en avoir enceinte, tu vois un peu l'effet!), c'est vraiment pas cool. Et ces fichues remontées ne s'arrêtent pas entre 21h00 et 07h00. Tu as donc droit aux réveils nocturnes(oui, tu as bien lu, c'est au pluriel), en général en hurlant. Et ça c'est vraiment pas cool du tout.

 

10- Les sourires! Car malgré tout, même s'il vient de vomir, ton bébé retrouve toujours le sourire quand il voit papa / maman / grand frère / grande soeur. Tu as forcément le bébé le plus souriant de toute la terre, alors tant pis pour tous les désagréments dus à son RGO, tu les oublies quand tu plonges dans ses grands yeux emplis de bonheur

22 décembre 2017

Etre une femme

Bêtement,
 
Bêtement, je croyais qu'en étant une femme en 2017 je n'aurai pas à me battre pour garder mon job.
Bêtement, je ne pensais pas qu'aujourd'hui, ça existait encore de devoir se battre pour garder son emploi du temps / son planning / son travail en partant en congé mat.
Bêtement, je pensais qu'en étant titulaire, avec 10 ans de boutique, j'étais protégée.
Bêtement.
 
Car aujourd'hui, j'ai reçu un coup de grâce.
Aujourd'hui, je suis effondrée.
 
Je suis partie en étant prof principale.
On m'a clairement dit que je n'aurai pas ma classe à mon retour en cours d'année. Ok, les élèves ont commencé avec un autre prof, je le comprnds et l'admets pour le bien des élèves. Mais pour Septembre, on ne m'oublie pas? Si?
 
Je suis partie en faisant des heures hors heures éducation nationale. J'ai même cassé mon congé patho pour leur faire passer leur examen (gratuitement, of course!). Les pauvres, je les avais suivi toute l'année, j'étais dégoûtée à l'idée qu'ils passent ce bac avec quelqu'un d'autre que moi.
J'apprends aujourd'hui pas hasard qu'un intervenant veut négocier pour les donner à quelqu'un d'autre. Comme ça, sans raison.
 
Avant, je croyais qu'un chef était là pour protéger son équipe.
Aujourd'hui, je ne sais plus.
 
Avant, je croyais qu'être une femme ne changeait rien dans une carrière professionnelle, encore moins lorsqu'on fait partie d'une administration de l'état.
Aujourd'hui, je suis forcée de constater l'inverse.
 
J'avais pourtant eu des indices.
Comme lorsqu'on m'a gentiment suggéré de casser mon congé maternité si je voulais un emploi sur l'année. Je l'ai mis sur le fait que je n'étais pas titulaire. J'ai cassé mon congé..
Comme lorsqu'on m'a suggéré de venir aux conseils de classe, enceinte jusqu'aux yeux. Je l'ai fait, sans un merci.
Comme lorsque en salle de naissance on m'appelle: je devais rencontrer mon remplaçant aujourd'hui.
Comme cette fois où je suis venue en conseil, avec ma puce d'un mois en écharpe. "Oh, qu'elle est mignonne!". Oui, elle l'est! Mais sa place n'est pas ici, tout comme celle de sa maman. Oups, j'oubliais! Je veux que ma voix compte pour l'orientation de ces élèves que j'ai suivi pendant 7 mois.
Comme toutes les fois où je suis venue aux conseils avec mes enfants, faute de pouvoir les faire garder. Et que mon collègue homme part toujours au bout de 15 minutes, car , LUI, il a sa fille a récupérer. Et c'est normal. Bien moins lorsque nous autres les femmes expliquont que pour cette fois, ça coince. 
Comme lorsqu'on m'accuse d'être en arrêt pour complaisance personnelle, et que je subis une fausse couche, et tout ce que cela représente en douleurs physiques et morales.
Alors oui, bêtement, je croyais qu'être une femme en 2017, c'était facile, simple et sans effort.
Encore une fois, je me suis trompée, et je me retrouve bien bête.
27 juin 2017

Equité

L'équité dans une fraterie..

 

Voilà bien quelque chose qui me tient à coeur. J'en ai beaucoup souffert gamine (et j'ai du mal à me soigner aujourd'hui). Autant dire, que je veux tout SAUF reproduire le même schéma avec mes enfants. Mais ce n'est malheureusement pas une tâche facile.

 

Cette claque, c'est ma cacahuète qui nous l'a infligé. Elle est rentrée en pleurs de l'école: "vous ne vous occupez jamais de moi, vous n'êtes jamais fiers de moi. Vous ne vous occupez que de Monkiri".

J'avoue que je ne l'avais pas vu venir celle-là. Je ne m'attendais pas à une telle rebellion de sa part. Mais je suis tellement fière d'elle. Tellement fière qu'elle l'ai dit, de l'avoir exprimé, de se sentir suffisamment en confiance pour se sentir libre de le dire à moi, sa maman.

Malgré tout, mon petit coeur de maman a explosé en un millier de morceaux. Arrivés à la maison, et après le goûter, nous en avons donc parlé toutes les deux, et le soir au coucher, c'est papa qui lui en a parlé.

 

Mais c'est vrai qu'on ne se comporte pas de la même manière avec elle et avec son frère. Il est vrai que maîtresse a mis en place des "fusées du comportement" cette année, et qu'elle n'a eu QUE des verts sur toute l'année, pas un seul jaune / orange / rouge, et comme c'était acquis pour nous, nous avons souvent oublié de la féliciter. Il est vrai qu'elle ne réclame jamais rien, et que donc nous ne lui achetons pas de "petits trucs" comme à son frère (le fameux hand spinner!!). Mais on va le lui prendre pour faire "comme son frère".

Alors voilà, on se remet en question, et on fait tout désormais pour lui prouver que NON, nous l'aimons autant que son frère, que nous sommes fiers d'elle, qu'elle est très importante à nos yeux, et qu'elle a une place bien à elle dans la famille.

 

Ainsi, c'est elle qui a choisi les premières tenues de bébé (si c'est un garçon, si c'est une fille), on a passé le dimanche en tête à tête, rien que toutes les deux, et j'ai suivi ce qu'elle proposait, on a trinqué à sa santé quand elle est revenue avec l'autorisation de maîtresse pour passer en CP, nous l'avons applaudi pour n'avoir eu que du vert pour son comportement à l'école, nous lui faisons encore plus de câlins et de bisous qu'avant, nous l'encourageons à lire alors que jusque là, nous préférions la laisser se débrouiller seule pour ne pas interférer avec la méthode d'apprentissage de maîtresse, mais c'est aussi un moyen de passer du temps avec elle, seule.

 

Parce que oui, elle est unique, et parce que OUI, nous voulons traiter nos enfants sur le même pied d'égalité. Ainsi, ils ont toujours le même nombre de cadeaux à Noël et aux anniversaires; je note toujours la somme pour qu'ils aient des cadeaux de valeurs plus ou moins égales. Mais il est vrai que l'on peut aussi aller dans un magasin et ne sortir qu'avec des affaires pour l'un, ou pour l'autre. Car je trouve qu'ils doivent aussi apprendre à être heureux que l'autre ait eu une nouvelle paire de chaussures car l'ancienne paire était abîmée, qu'ils s'aident à choisir, qu'ils donnent leur avis à l'autre ("pas cette couleur", "ha oui, il est trop beau celui-là", etc).

 

Parce qu'être parents est une éternelle remise en question, nous essayons tous les jours de faire de notre mieux. Je suis cependant contente que nous ayions créer ce climat propice aux confidences de nos enfants, qu'ils se sentent en sécurité avec nous pour nous dire ce qui les tracasse vraiment. J'espère juste qu'on saura poursuivre ainsi, car, à l'aube de la pré-adolescence, j'ai très peur. Peur de ne pas être à la hauteur, peur de ne plus pouvoir tout contrôler, peur de les laisser se débrouiller seuls, et surtout peur de ne plus faire partie de leur monde.

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Mademoiselle Meuh!
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