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Mademoiselle Meuh!
7 mai 2018

Donner la vie ... la toute première fois!

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Parce qu'un accouchement est un moment intense en émotions, et même si on en a eu plusieurs, on se remémore chaque instants de chacun d'eux.

 

La première fois que je suis devenue maman, je ne l'avais pas préparé réellement. Je ne savais pas à quoi m'attendre. Nous avons tellement couru après cette grossesse, pendant près de deux ans, qu'une fois bébé blotti au creux de moi, j'étais heureuse, et je ne voyais pas plus loin. Je ne m'imaginais pas comment pouvait se dérouler une naissance. Je ne me doutais pas un seul instant de la magie de découvrir cet être si cher. 

 

Mon tout premier bébé, est arrivé sans prévenir, en douceur, timidement. Je devinais déjà les traits de son caractère.

C'est ainsi, qu'un petit mois avant la date fatidique, je ressentais mon ventre se contracter, sans aucune douleur. Je pensais même que c'était la conséquence d'une veille un peu agitée, moi qui était au repos plus ou forcé depuis plus d'un mois. Je sentais que mon ventre contractait. J'ai donc appelé une première fois la maternité. La réponse fut sans équivoque: "non! Pour un premier enfant, ça met longtemps, et puis vous ne me parleriez pas comme ça! Si c'est un faux travail, prenez deux Spasfonds, un bain chaud, ça devrait se calmer".

Ce fut donc chose faite. Deux spasfonds plus tard, Papachoupi me fait donc couler un bain brûlant chaud pour me détendre et stopper les "contractions". Je cuits ainsi pendant de longues minutes, et ressors sans contractions, mais avec une magnifique marque rouge version écrevisse du ventre jusqu'aux pieds! On décide de dîner tranquillement. Après le repas, mon ventre continue de contracter, toujours sans douleur. Bébé bouge énormément. On en profite de faire des vidéos de ce bidon qui se déforme dans tous les sens -ce seront les dernières.

Finalement, on se met à noter ces "contractions", juste "pour voir". 10', 5', 3' 15' ... absolument rien de régulier. J'appele une seconde fois la maternité. "oulalalala, mais non! Vous ne me parleriez vraiment pas comme ça si vous étiez en train d'accoucher. Pour un premier c'est long à se mettre en place". Il est 22h passé. Je ressens toujours mon ventre qui se durçit gentiment, toujours sans douleur.

Papachoupi prend alors les choses en main: il va faire le plein de la voiture, prépare l'appareil photo, vérifie la valise -3 fois, le chargeur de l'appareil photo -2 fois, le camescope (les paparazzi n'ont qu'à bien se tenir!). Au moment d'aller nous coucher, je ne suis pas bien allongée. Aucune position n'est confortable. Je n'ai pourtant pas de douleurs comme on peut nous laisser voir dans les films!

C'est alors que Papachoupi prend LA décision de l'année: on descend à la maternité, "pour voir". Naturellement, une fois en route, la sensation de ventre qui durçit disparaît. Au cours du trajet, je me rends compte que malgré tout, c'est pour bientôt. Tout cela devient réel: nous sommes sur le point de devenir parents, nous aurons bientôt un petit siège auto sur la banquette arrière.

Nous arrivons à la maternité, et je refuse que Papachoupi sorte la valise "on en a pour deux heures, le temps qu'elles fassent un monito, on ressort après". On sonne. Je vois le regard désespéré de la sage-femme qui nous ouvre et comprend que je suis celle qui a déjà appelé deux fois. Deux fois.

Malgré tout, elle nous acceuille le mieux du monde. Je lui montre nos annotations concernant les contractions. "Ha oui, elles sont quand même très irrégulières". Papachoupi sort alors qu'elle décide de m'ausculter. Elle me regarde étonnée. Le verdict tombe. "vous êtes à 7! Vous allez passée en salle de naissance". Tout s'enchaîne assez rapidement. Nous donnons tous les papiers, je passe aux toilettes, Papachoupi enfile sa tenue de Schtroumpf, nous arrivons en salle de naissance. Comme l'anesthésiste nous avait bien fait peur concernant les différents risques, et comme je ne connaissais que ça, nous avons demandé la péridurale.

Arrivés en salle de naissance, nouvelle examen: je suis à 9. En clinique, l'anesthésiste se précipite pour venir!! Et même s'il suggère que ce n'est pas peut-être pas très utile, il me fait toutefois une anesthésie. Ce sera une rachi afin qu'elle fasse rapidement effet. Et c'est le cas. Je ne sens plus rien. Du tout. Ni même mes jambes. Prise de panique, la vitesse à laquelle se déroule les événements, je suis à deux doigts de tomber dans les pommes. Papachoupi me soutient. Il m'épaule et m'aide. Je ne risque rien, il est là.

1h30 après avoir mis un pied dans la maternité, nous accueillons notre tout premier fils. Il est magnifique.

 

Je le trouve grand. 

Je le trouve gros.

Je le trouve bleu. (tient, c'est bleu un bébé qui naît?!)

 

Et je l'entends. Je le tiens. Je le touche. Il est là. Pour de vrai. Enfin, je suis sa maman. 

 

Je suis aux anges. Et honnêtement,  j'étais entièrement satisfaite de mon accouchement...

 

 

Seulement voilà, comme c'est un moment unique, on se passe en boucle les événements. Et finalement ...

 

Et bien ne rien sentir à cause d'une rachi, c'est frustrant. Comme si on m'avait piqué mon accouchement.

Et puis, que l'on m'appuie sur le ventre pour aider bébé à descendre, et bien ça fait super mal en fait. Et ça coupe les efforts quand on nous demande de pousser.

Et finalement, en amont, on aurait peut-être pu m'expliquer vraiment comment se déroule une naissance. M'expliquer que j'ai le choix. Qu'un accouchement, ce n'est pas forcément allongée, les pieds en l'air, habillée. (Habillée putain!!).

 

Alors oui, ce jour de juin 2009 restera à jamais l'un des plus beaux de ma vie. Mais je suis frustrée que l'on ne m'ai pas donné le choix, que l'on ne m'ai pas expliqué vraiment comment se déroulait une naissance. J'ai pourtant suivi les cours de prépa. J'ai adoré la sage-femme qui les a dispensé. Mais tout restait très technique malgré tout.

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